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Manoir, la Salle (Saint-Erblon)

Description

Analyse *Les bâtiments qui composent ce lieu forment une cour fermée par un porche à l'ouest. Le logis se trouve à l'est et l'aile sud abrite le logis primitif ainsi que les dépendances. Au nord, se trouve également une dépendance construite en brique. Les dépendances situées au sud sont construites en moellon de schiste pourpre. Le porche et les murs de clôture sont également construits en moellon de schiste ; l'arc en plein cintre du porche est réalisé en pierre calcaire. Ce porche est couvert d'un toit à croupes en ardoise, surmonté d'épis de faîtage. Le gros-oeuvre du manoir est enduit ; les différentes parties de sa toiture sont couvertes d'ardoise. La partie centrale est couverte d'un toit à l'impériale, alors que les parties latérales sont couvertes de toitures à croupes. La partie centrale du toit est surmontée d'épis de faîtage en plomb ; les épis des parties latérales sont au contraire réalisés en terre cuite.
Historique *La partie la plus ancienne correspond au bâtiment enduit situé au sud-est de la cour ; sa construction remonte, selon toute vraisemblance, au 16e siècle. La construction de l'aile Est remonte probablement, quant à elle, à la seconde moitié du 17e siècle. Ainsi, son architecture est très proche de celle de deux hôtels urbains de Rennes, situés sur la place des Lices : l'hôtel de la Noue et l'hôtel Racapée de la Feuillée, dont la construction remonte aux années 1660. Ainsi, à l'instar du logis de la Salle, la partie centrale de ces bâtiments abrite l'escalier et est couverte d'un toit à l'impériale. De plus, ces hôtels sont construits en pans de bois, or, il est très probable que l'enduit qui recouvre les deux bâtiments les plus anciens de la Salle cache une architecture à pans de bois. Le bâtiment en brique, situé au nord de la cour, est absent sur les cadastres de 1812 et de 1843. La construction de ce bâtiment en brique remonte donc probablement à la seconde moitié du 19e siècle. Ces deux cadastres anciens nous apprennent qu'il existait un vivier au sud-ouest des bâtiments. D'après la tradition orale, le bâtiment enduit situé au sud-est et accolé au manoir, abritait une métairie. Cette partie, la plus ancienne du lieu, a probablement été déclassée suite à la construction du nouveau logis sur le flanc Est de la cour. Dans le prolongement ouest de ce bâtiment, se trouvaient les dépendances de cette métairie : grange, étable, refuges à porcs (au nord-ouest). Quelques trous de boulins percés dans la toiture du porche constituaient un pigeonnier. Le logis actuel aurait remplacé un bâtiment plus ancien, situé au sud du mail du manoir actuel, et qui portait le nom de manoir du Lou. Des remplois auraient servis à la construction du bâtiment actuel, notamment une fenêtre de la charnière des 15e et 16e siècles, qui se trouve sur le pavillon central en façade Est. Le logis a été restauré au début du 20e siècle, en 1923 exactement ; ainsi, des cartes postales anciennes montrent son état avant restauration. A cette époque, les parties latérales ont été surélevées en façade Est et une extension a été réalisée dans l'angle sud-est. Cette extension a remplacé une ancienne orangerie, qui se trouvait auparavant à cet emplacement. Le manoir est composé d'un escalier central, situé dans la partie couverte à l'impériale. De part et d'autre de l'escalier, il existait originellement une pièce par niveau (un salon et une salle à manger au rez-de-chaussée et deux chambres à l'étage). L'étage a été réaménagé au 20e siècle, afin de créer un nombre de pièces plus important. Les épis de faîtage, qui surmontent les toitures de ce manoir, sont très intéressants et leur nombre est assez exceptionnel. Ils correspondent vraisemblablement à une production locale, notamment en ce qui concerne les épis en terre cuite, car il existait un centre de production à Fontenay, dans la commune voisine de Chartres-de-Bretagne. Certains épis en terre cuite ont été restaurés par un artisan de Binic. Par ailleurs, il existe d'autres lieux de la commune qui conservent des épis de faîtage intéressants, comme Les Herbégements par exemple. Différentes familles se sont succédées à la Salle ; la première famille connue était celle de Baudron, qui possédait le manoir en 1624. Au début du 19e siècle, le propriétaire des lieux était le botaniste Jean-Vincent Degland. Il réalisa d'ailleurs des greffes rares pour le mail et le parc du manoir. Le manoir et son parc (section D, parcelles numéro 136 à 146, 148 à 172) correspondent à un site classé de 16 hectares. Les sites classés sont des sites dont l'intérêt paysager, artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque exceptionnel justifie un suivi qualitatif sous la forme d'une autorisation préalable pour les travaux susceptibles de modifier l'état ou l'apparence du territoire protégé.


Note**Données issues du portail patrimoine.bzh édité par le Service régional de l'Inventaire


Informations

FondsJoseph des Bouillons
Sujet(s)manoir
Identifiant4J_35266_01_0034
Matériauxardoise
Matériaux des murstorchis, terre, schiste, calcaire, brique, moellon


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