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Front de mer d'Erquy, digue-promenade : boulevard de la mer (Erquy)

Description

Analyse *Forme convexe de la digue de soutènement, construite en grès d'Erquy. Sur l'ensemble du boulevard, des villas non-mitoyennes se succèdent. Les constructions sont généralement en retrait dans un jardin clos par un mur de grès rose ou directement alignés sur la voie. Le trottoir est bordé sur presque toute sa longueur, d'un ensemble continu en grès rose. Les maisons sont de type traditionnel (rez-de-chaussée, un étage, combles) et de proportions trapues. Peu de maisons sont en longueur. Elles sont d'architecture variée mais elles intègrent toutes l'utilisation du grès rose, parfois associé à la brique et aux mosaïques, avec des balustrades en bois peint.
Historique *L'ensablement du fond de la baie, les marées et les courants, l'action des vents ont contribué à l'édification naturelle d'une dune, constituant ainsi le marais du bourg. Ce milieu instable, longtemps jugé insalubre, resta inhabité jusqu'à la fin du 19ème siècle où quelques villas "avec vue imprenable sur mer" furent édifiées. Le ruisseau du val fut canalisé et la création du "Boulevard de la mer" décida de l'urbanisation du cordon dunaire. Cependant, le sable recouvrait régulièrement le boulevard de la grève (ancien nom) pendant les tempêtes d'hiver. En 1895, l'association syndicale du marais d'Erquy s'était déjà préoccupée de l'écoulement des eaux. En 1926, la mairie réclamait le curage de la rigole d'assainissement et de faire réparer la vanne de l'aqueduc d'écoulement des eaux de la rigole. Le mur de soutènement de la digue promenade épouse agréablement la forme convexe de la rade. En 1909, le Syndicat d'initiative d'Erquy-Les Bains demandait à l'Etat une concession temporaire de 5700 m2 et la reconnaissance du chemin rural longeant la grève du bourg dans les dunes (terrain domanial). A la même époque, tous les terrains bordant ce chemin avaient été concédés pour des constructions balnéaires. De nombreuses villas avaient déjà été construites à la fin du 19ème siècle. On peut citer la première villa, la "Villa Saint-Michel" construite en 1880-81, appartenant à la famille Besnier (Guérin de La Houssaye, premier commanditaire), la villa de maître Dorvel (1883-1884), la villa des Briend (armateur-minotier), la "Villa Scota" avec son kiosque, datée de 1902, la villa de la pointe de La Heussaye (1906), où fut tourné le film du réalisateur Claude Autant-ara, en 1954, "Le blé en herbe" d'après le roman de Colette, la "Villa Penthièvre", la "Villa Gagey" (1930) de style néo-renaissance bretonne, où s'exprime tout le savoir-faire des tailleurs de pierre d'Erquy, la "Villa Neis Goalent". Ces habitations présentent une architecture balnéaire à la fois hétéroclite dans leur structure mais cohérente dans le choix des matériaux, on l'on retrouve l'utilisation permanente du grès d'Erquy. Le front de port d'Erquy avec ses rues parallèles (rue Foch) mériterait d'être préservé d'un urbanisme excessif, qui pourrait rompre avec les traits de caractère de l'architecture balnéaire classique de la station et l'échelle des constructions.


Note**Données issues du portail patrimoine.bzh édité par le Service régional de l'Inventaire


Informations

FondsJoseph des Bouillons
ThématiqueLITTORAL, VILLES ET VILLAGES
Sujet(s)promenade, front de mer, aménagement urbain, plan, voirie
Identifiant4J_22054_01_0007
Matériaux des mursgrès


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