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Cloître de la cathédrale Saint-Tugdual (Tréguier)

Description

Analyse *Le cloître de Tréguier adopte la forme d'un trapèze comprenant quatre galeries d'inégale longueur. La galerie sud s'interrompt au niveau du chevet à la rencontre des chapelles échelonnée du chœur de la cathédrale. A cet endroit se voit encore un guichet destiné à la perceptions des droits de foire et sans doute aussi à la surveillance de l'entrée du côté de la ville. Au nord-ouest se trouve la partie médiévale du palais épiscopal, à l'ouest la sacristie et à l'étage l'ancienne librairie (construction contemporaine du cloître). On accède au cloître par le bras nord de la cathédrale Saint-Tugdual (porte Saint-Jean) et directement par la ville : par le nord (accès des pèlerins via la venelle du Cloître) et par le sud (escalier et porte situés en haut de l'actuelle rue Ernest Renan). La porte Saint-Jérôme (murée) donnait directement dans la cathédrale depuis la chapelle homonyme. Entre cette porte et l'entrée dans la galerie sud depuis la ville, dans le mur, trois écus (partiellement buchés), timbrés de la mitre et de la crosse épiscopale, correspondent aux armoiries des trois évêques ayant présidé à la construction du cloitre au XVe siècle, à savoir : Jean de Ploeuc (à gauche), Christophe du Chastel (au centre) et Rolland de Coetquis (à droite).Selon Paul Chardin (1886), les processions qui se faisaient autour du cloître rentraient de la cathédrale par la porte Saint-Jérôme et sortaient par la porte du transept nord dite porte de Saint-Jean.Les galeries du cloître comprennent sur un soubassement continu 46 arcatures quadrillées (au nord : 16 arcatures, à l'est : 14, au sud : 5, à l'ouest : 11) à remplages gothiques flamboyants (motifs d'ornementation de style ogival) associant, à chaque fois, un quadrilobe (quatre-feuilles) et deux trilobes (trèfles) sur des colonnettes à chapiteaux, simples (au centre de chaque arc) ou quadruples (aux extrémités des arcs). Côté cour, 14 culées d'arc-boutant (dont 9 à pinacle) scandent également la composition. A l'ouest, une grande lucarne à remplage éclaire en deuxième jour la baie de l'actuelle sacristie. A l'extrémité est de la galerie nord, deux portes en arc brisé d'origine, l'une plus large que l'autre devaient ouvrir à l'origine sur un corps de bâtiment. Le cadastre de 1834 montre les portes donnant sur un espace non construit nommé "entrée du cloitre". Il se peut que cette partie qui servait de "sas d'entrée" pour la foule des pèlerins, ait aussi abrité des latrines. Au pied du revers de la petite porte, une évacuation d'eau ancienne devait servir pour les eaux utilisées pour laver le sol des galeries du cloitre.Sous les galeries du cloître sont conservés plusieurs gisants et pierres tombales de diverses provenances : anciennes églises abbatiales de Beaulieu (à Megrit prés de Jugon), de Bégard, de Notre-Dame de Bon-Repos (à Saint-Gelven), et de la chapelle Saint-Pierre de Matignon. Au centre de la cour du cloître se dresse une croix en granite provenant de Keralio à Plouguiel.
Historique *Entrepris vers 1450 sous l’épiscopat de Jean de Ploeuc (1442-1453) dont les armoiries ornent le vitrage de la sacristie ("revestarium" en latin), le cloître de la cathédrale de Tréguier est achevé par Christophe du Chastel, évêque de 1466 à 1479, dont les armes se voient, côté cloître au-dessus de la porte de communication entre le bras nord de la cathédrale et le cloître. Dans la galerie nord du cloître, on peut également voir les armoiries (deux fois) de Jean de Lantillac (il a son enfeu dans le collatéral nord de la cathédrale), archidiacre de Plougastel et chanoine de Tréguier en 1461 qui sont "d'argent à la fasce de sable frettée d'or, accompagnée de trois roses de gueules". De style gothique flamboyant, le cloître été édifié par Pierre Le Tirant et Rolland Le Besque, maîtres d’œuvre de la cathédrale aidés par plusieurs "picoteurs de pierres" : Alain Menou, Jehan Huet, Jean Pezron, Jehan Tobarec, Jehan Jégou et Jehan le Coguiec. Selon les comptes du chapitre, la charpente a été réalisée par Yvon Cogian. Le chapitre tirait profit de sa location comme marché couvert lors des foires à raison de 2 c le pied). C'est l'une des rares parties de la cathédrale dont l'historique soit bien connu par les comptes du chapitre.Le cloître de Tréguier fut béni le 25 septembre 1468.


Note**Données issues du portail patrimoine.bzh édité par le Service régional de l'Inventaire


Informations

FondsJoseph des Bouillons
Sujet(s)cloître
Identifiant4J_22362_02_0038
Matériauxardoise
Matériaux des mursgranite, pierre de taille, maçonnerie, moellon


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