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Château de la Bellière (La Vicomté-sur-Rance)

Description

Analyse *l'environnement du manoir et l'organisation du domaine (voir annexe). Le logis, en 1844, est ceinturé en partie par un étang au nord et à l'est, l'étang d'en haut, il fait face à la métairie, orientée également au sud et qui ferme l'espace quadrangulaire aménagé en parterres. Un colombier circulaire est situé au-devant de la ferme dans une parcelle nommée les caves(?). Un grand jardin rectangulaire accosté de deux pavillons est aménagé vers l'ouest. La métairie possède également son jardin, à côté de la cour.La chapelle dédiée à saint André, isolée du logis, simple rectangle à chevet plat est orienté vers l'est au-devant d'une parcelle nommée la vieille aire (…).Une oeuvre gothique pratiquement intacte. A l'origine : un plan rectangulaire régulier avec tour d'escalier placée aux trois quarts de la façade. La tour d'escalier présente une forme mixte peu courante, polygonale dans les parties basses puis cylindrique à partir de la hauteur du toit. Le plan était à trois pièces au sol sur trois niveaux. L'étage de comble selon la description de Marc Décenneux était également habitable et pourvu de cheminées.L'édifice présente plusieurs particularités : - quatre niveaux habitables avec l'étage de comble- une distribution étonnante avec accès direct sur la cour,- Une coursière en encorbellement en bois disparue, au premier étage, comme en témoignent les portes hautes murées, ainsi qu'une guérite en bois, collée dans l'angle sud-ouest de la tour, au 2ème étage.- Il est également probable que sur la façade arrière un corps de garde robe existait avec des latrines. De même les chambres de l'est donnaient sur un corps disparu de latrines (voir portes hautes encore en place).-Les hautes souches de cheminées octogonales hérissées de crochets ont été dessinées par Viollet-le-Duc pour son dictionnaire de l'architecture, elles sont décorées d' anneaux dans lesquels sont percées des arcatures ou des hermines de Bretagne.
Historique *Des familles illustresLa seigneurie de la Bellière est mentionnée depuis le 12e siècle, elle était le bien d'une famille de la Bellière dont le blason était d'or au chef endenté de sable. Hamon de la Bellière en 1206 est primicier de la collégiale de la Guerche en Ille-et-Vilaine. La vicomté de la Bellière passa ensuite à diverses familles, notamment aux Dinan, Raguenel, Girault de Charmois et Colin de Boishamon. (voir notice de l'abbé Eugène Brebél).Au confluent de trois ruisseauxLa topographie du site, un coude escarpé, au confluent de trois ruisseaux qui alimentent un affluent de la Rance, correspond probablement à l'emplacement du premier château de la vicomté de la Bellière mentionné dès le début 13e siècle et détenu par une branche cadette de la maison de Dinan.L'un des plus anciens châteaux de Haute BretagneLa construction de l'actuel château, en contrebas de ce site, longtemps située au 14e siècle, peut toutefois grâce à la thèse de Marc Déceneux sur les Manoirs gothiques bretons, être resserrée dans la première décennie du 15e siècle : « La qualité de l’œuvre et la médiocrité de ces capacités de défense interdisent d'imaginer que la construction ait pu se faire pendant la guerre de succession. En revanche, la porte d'entrée de la tour est d'un dessin très proche de celui des portes de Kerdéozer (1418) en Pleudaniel et de la Mandardière (1414) en Pacé. C'est donc dans les premières années du 15e siècle qu'il faut, placer la construction de la Bellière, où à l'extrême fin du 14e siècle.». Le château peut dès lors être attribué à Jean Ier Raguenel (1364-1415), vicomte de la Bellière qui est en 1403, un homme puissant, membre du Conseil de Jean V, duc de Bretagne.Quelques agrandissementsA ce premier logis a été ajouté au 17e siècle un pavillon de plan carré au ras de la tour d'escalier (contre l'extrémité est du corps de logis). De même un grand corps de logis à étage en appentis a été plaqué contre la façade postérieure à la fin du 17e siècle ou au 18e siècle. C'est probablement à cette même époque que l'environnement, jardins et parterres ont été recomposés. C'est également au 18e siècle qu'un nouvel accès est créé au sud avec une très longue avenue qui a été coupée depuis par la ligne du Chemin de fer.Des modifications tardivesLes cartes postales du site, ainsi qu'une gravure publiée aux éditions Mancel de Dinan, rendent compte d'aménagements tardifs sur le corps de bâtiment arrière donnant sur les douves. Celui-ci, lors d'une rénovation dans le courant du 20e siècle, a été rabaissé permettant de redécouvrir la clarté des grandes chambres du deuxième étage.


Note**Données issues du portail patrimoine.bzh édité par le Service régional de l'Inventaire


Informations

FondsJoseph des Bouillons
ThématiqueMANOIRS, CHATEAUX ET MAISONS
Sujet(s)château, homme, femme, enfant, cheminée
Identifiant4J_22197_01_0007
Matériauxardoise
Matériaux des mursgranite, moellon, granite, pierre de taille


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