Retour
Ajouter aux favoris

Phare de la Croix (Lézardrieux)

Description

Analyse *Le feu de la Croix, établissement de signalisation maritime, est situé à l'embouchure du Trieux, côté Est du chenal. Description du feu ou phare de la Croix, d'après 'Le Pilote' de Tomassin, 1875 : une tour de 14 m hexagonale et blanche construite sur l'accore Nord-Ouest de la roche de la Croix, au Sud-Ouest des vases de la rive de Bréhat'. Cette tour cylindrique de 13 m avec une petite tour accolée contenant l'escalier, est construite en pierre de taille (granite de l'Île-Grande). Le feu est scintillant et visible de 10 milles. Il comprend une tourelle pour l'escalier à l'angle Sud-Est et 3 fenêtres sur une porte sur sa partie sud. En fait, le feu est à éclats blancs toutes les 4 secondes. Il est peint en blanc du côté Est. Les créneaux sont peints en rouge (balise latérale à laisser à babord en venant du large). Aujourd'hui, les caractéristiques du feu sont les suivantes : feu de direction blanc, à occultation intense dans un secteur de 20° environ dans l'axe de l'alignement à 225° ; feu à éclats de 0, 6 s/0, 6 s, rythme identique avec celui de Bodic et synchronisé. Le feu est télé-contrôlé en temps réel par liaison hertzienne depuis Lézardrieux. La tour amer est de couleur grise jaunâtre. Face Nord-Est blanche. Partie supérieure rouge. Inscription en rouge sur fond blanc : 'La Croix'. Le fanal de la Croix est composé de deux tours cylindriques, dont la plus grande avec mâchicoulis. Elles sont toutes deux de forme tronconique, accolées et scellées sur le rocher. Elle sont surmontées d'une plate-forme entourée d'un parapet, soutenu par des consoles. La tour est contreventée intérieurement par deux dalles en béton armé. La seconde tour plus petite est accolée au Sud-Est de l'édifice. Elle contient un escalier à vis tournant autour d'un noyau central (en béton) permettant d'accéder à quatre chambres circulaires superposées et lambrissées. Celle de l'étage supérieur abrite l'appareil d'éclairage. La couverture de la tourelle est conique. La façade Sud-Ouest de la grande tour possède quatre ouvertures en élévation, la porte d'entrée de l'édifice et trois fenêtres rectangulaires éclairant chaque chambre des étages. Seul le rez-de-chaussée et la chambre de feu ont été percés d'une autre ouverture sur le large, du côté Nord-Est. La petite tourelle contenant l'escalier est percée de trois petites fenêtres superposées éclairant l'intérieur. La maçonnerie est en moellons pour le soubassement de l'édifice et en pierres de taille pour la partie supérieure de la construction. La hauteur de la tour au-dessus du niveau du rocher est de 18, 50 mètres et de 20, 50 mètres au-dessus du niveau des plus hautes mers.
Historique *Le projet d'éclairage de l'embouchure du Trieux fut approuvé par une décision ministérielle en date du 11 mars 1863. Il fut alors décidé que la direction à suivre pour entrer dans la rivière du Trieux serait signalée par deux feux blancs scintillants, établis l'un sur le rocher de la Croix, l'autre sur les hauteurs de Bodic et par deux feux fixes rouges allumés sur la pointe de Coatmer. Un premier phare fut construit entre 1865 et 1867 par l'entrepreneur Kerguénou à l'emplacement des tours à feu plus anciennes construites au 18ème siècle, qui ont eu successivement deux dénominations différentes : le 'Phare des Trois Moines' et le 'Phare du Moine Blanc'. Le phare était encore dénommé sur les cartes marines 'Phare à la Croix'. Une 'gwerz' (complainte) datée du 19ème siècle, raconte le naufrage d'un bateau près du phare. L'embarcation revenait du pardon de la Trinité à Loguivy-de-la-Mer. Le naufrage eut lieu le 25 avril 1858. La gwerz fut publiée sur feuilles volantes chez Le Goffic imprimeur à Lannion, (catalogue Ollivier 1872). Le feu fut allumé le 15 octobre 1867 (brûleur à huile minérale). C'était au moment de son installation, l'un des premiers feux à occultation, grâce à un écran tournant qui passait périodiquement devant le faisceau. Le 27 décembre 1911 : le feu était automatisé et alimenté par l'acétylène (produit dans l'usine locale). En 1935, il fut alimenté au gaz propane. En 1944, la partie supérieure de la tour fut détruite par l'armée allemande. En 1949, il était restauré à l'identique, avec des pierres de l'ancien phare et du granite de Landrellec. Il portait un feu blanc à occultations / 4s. En 1980, le phare fut électrifié et équipé d'une lampe à iode de 80 W/24V d'un aérogénérateur de 150 W, d'une batterie de 250 ah/24 V et de piles à la potasse. En octobre 1984, les piles à la potasse furent remplacées. Le phare devint le premier feu du Département équipé de modules photovoltaïques. Le 20 décembre 2006, le feu était totalement solarisé et équipé d'une lampe de 40 W à iode pour une portée de 18 milles nautiques. Le feu de la Croix est en relation étroite avec celui de Bodic, pour la synchronisation de l'allumage et de l'extinction.


Note**Données issues du portail patrimoine.bzh édité par le Service régional de l'Inventaire


Informations

FondsJoseph des Bouillons
ThématiqueLITTORAL ; ARCHITECTURE CIVILE ET MILITAIRE
Sujet(s)phare, fleuve, rivière, bateau, barque
Identifiant4J_22127_01_0006
Matériaux des mursgranite, béton, moellon, pierre de taille


Partagez ce document



En savoir +