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Ville de Jugon-les-Lacs (Jugon-les-Lacs fusionnée en Jugon-les-Lacs - Commune nouvelle en 2016)

Description

Analyse *La ville est peu étendue : encaissée en fond de vallée, limitée en amont par les deux chaussées des étangs, le centre occupe à peine un hectare. Le centre de la ville est la place du Martray d'où partent les différentes voies de communication : rue du Four, rue du Château, rue des Forges et la rue du Bourg du Prieur ou rue Saint-Etienne qui mène à l'église paroissiale.
Historique *La ville de Jugon s'est développée à partir du château fort construit au 11e siècle, puis du prieuré fondé au début du 12e siècle par Olivier de Dinan. Les quelques moines, provenant de l'abbaye de Marmoutier, construisirent le prieuré au nord du château ; il n'en reste aujourd'hui que le nom du moulin, reconstruit au 19e siècle, dit Moulin au Prieur. A la fin du 12e siècle, la châtellenie échut à Geoffroy Botterel ; puis, après un conflit armé, Pierre de Dreux dit Pierre Mauclerc s'en empara en 1214 et la châtellenie ne quitta plus le domaine ducal. C'est à cette époque, vers 1230, qu'on établit les étangs de Jugon sur les rivières Arguenon et Jugon, qui contribuèrent à alimenter les moulins de la ville et à renforcer les défenses du château. En 1341, survint la guerre de Succession du duché qui opposa les Montfort et les Penthièvre. Après un siège en règle, Jean de Montfort obtient le reddition de la ville et du château. Charles de Blois la reconquiert l'année suivante. En 1364, après la bataille d'Auray qui vit la défaite et la mort de Charles de Blois, Jean de Montfort s'empara de nouveau de Jugon. Du château, il ne reste rien sinon le site et le nom d'une rue ; les derniers vestiges disparurent au début du 17e siècle. L'hôtel de l'Ecu, place du Martray, aurait été construit avec des matériaux provenant du château. L'évolution de la ville s'accélère au 19e siècle. En 1850, l'église paroissiale est reconstruite par l'architecte Ramard ; la tour sud est conservée : son toit en bâtière de type normand, quasiment unique en Bretagne, est une anomalie que n'explique aucun élément d'histoire. A cette époque, la place du Martray est le véritable centre de la ville, d'où partent la rue du Four, la rue des Forges et la rue de Bourgneuf ; l'église est alors isolée au nord de l'agglomération qui, dans cette zone, ne compte que quelques maisons et le moulin du Prieur. La place contient les halles reconstruites au cours du 19e siècle et détruites dans l'entre-deux-guerres. La route n°176 de Lamballe à Dinan traversait la ville par la Petite Chaussée, la rue du Four, le haut de la place du Martray et la rue des Forges et la rue du Poudouvre ; cette traverse fut radicalement abolie en 1858 quand fut percée la rue de Penthièvre qui coupe en diagonale l'agglomération dans le sens est-ouest. A la même époque, les aménagements hydrauliques de la ville ont sensiblement évolué : assèchement du petit étang, implantation d'une minoterie sous le grand étang en remplacement des Grands Moulins (1866), installation de moulins artisanaux et de pêcheries sur les cours d'eau de la ville. La voie ferrée Dinan-Collinée ouverte en 1924, déclassée en 1937, traversait la ville par la rue de Penthièvre ; le viaduc de Bout de Ville et la gare souterraine construite à l'arrière de l'ancienne école primaire en sont les principaux vestiges. L'ingénieur Harel de la Noë supervisa les travaux de ce projet qui fut retardé par la guerre de 14-18. A l'époque contemporaine, des lotissements et un immeuble sont venus occuper l'espace entre l'église et la rue de Penthièvre. Un espace libre situé en aval de la petite chaussée est occupé par la poste.


Note**Données issues du portail patrimoine.bzh édité par le Service régional de l'Inventaire


Informations

FondsJoseph des Bouillons
ThématiqueVILLES ET VILLAGES
Sujet(s)ville, ville, village, voirie, plan
Identifiant4J_22125_01_0001
Matériauxardoise
Matériaux des mursgranite, moellon


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