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Tours de la forteresse de Péhou (Plouër-sur-Rance)

Description

Analyse *Édifice de plan allongé, composé d'un corps de logis central encadré de plusieurs pavillons latéraux ; élévation à travées. Maçonnerie enduite avec encadrements de baies et chaînes d'angle en pierre de taille et façade sur jardin fausse brique et pierre.
Historique *Afin, sans doute, de contrôler la navigation sur la rivière mais aussi parce que le site constitue un obstacle naturel favorable, plusieurs ouvrages défensifs se sont succédés sur le rocher. L'histoire écrite fait état d'un premier château, en bois, dont les combattants participèrent à la victoire sur les Normands dans la plaine de Mordreuc. Il fut remplacé dès le XIème siècle par un ouvrage en pierres et appartiendra du XIème au XIVème siècle à la seigneurie des Tremereuc. Premier château de Léhon, l'ouvrage fut le théâtre, en 1040, d'une bataille opposant le Duc Alain au Vicomte de Dinan à qui il reprit le domaine. William Latimer, lieutenant-général du roi d'Angleterre en France, en fit sa principale demeure après sa conquête, en 1350. Il taxa outrancièrement les négociants qui faisaient alors commerce sur le fleuve et ceux-ci finirent par se grouper en une sorte de syndicat pour obtenir justice. Le Duc de Bretagne fait raser le château en 1360 et le domaine de Plumoyson est joint au manoir mitoyen de Vaux-Carheil. Au XVIIe siècle, il trouve un nouvel acquéreur : le maire de Saint-Malo. Ses descendants disperseront la propriété dans le courant du 19ème siècle. C'est à partir de 1860 qu'il retrouvera une certaine splendeur, grâce à Marie Eloy, dite la "Ferrari". Jeune danseuse d'opéra et maîtresse du riche prince Basilevski, elle reconstitue Vaux Carheil et Péhou. Sur les ruines du château, elle fait reconstruire deux tours qui flanqueront une enceinte remise en état. L'ensemble formant un théâtre de verdure romantique sera propice à de somptueuses fêtes musicales.Après le décès de Marie Eloy, sa nièce, héritière des biens, vendit le château et le domaine qui furent ainsi dispersés. Vaux-Carheil et Plumoyson reprendront une destinée séparée en 1937. La propriété, s'étendant sur une douzaine d'hectares de bois et de ruines, sera rachetée par René Martin. Ce sera le départ d'une renaissance pour une propriété qui prendra définitivement le nom de domaine de Péhou. Claude-Noël Martin, son fils, entamera dès la seconde moitié du 20ème siècle une restauration de certains éléments de l'antique château-fort, le transformant en une demeure moderne. Cette demeure est en réalité une reconstitution partielle de l'ancien château fort située à l'extrémité du domaine de Péhou.Une chapelle Saint-Lunaire était érigée sur les hauteurs de la Pointe. Oubliée et tombant en ruines, elle sera démontée au XIXème siècle pour être reconstruite à Vaux-Carheil. Elle avait été, pendant de nombreuses années, un lieu de culte et de processions. Plus bas, près de la rive, les vertus d'une fontaine dite miraculeuse, à laquelle la légende des deux aveugles a valu la réputation, attira également les croyants de la région, et des pèlerins venus de plus loin.


Note**Données issues du portail patrimoine.bzh édité par le Service régional de l'Inventaire


Informations

FondsJoseph des Bouillons
ThématiqueMANOIRS, CHATEAUX ET MAISONS ; LITTORAL
Sujet(s)château, tour, fleuve, rocher, bateau
Identifiant4J_22213_01_0001
Matériauxardoise


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