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Le bâti littoral (Pléneuf-Val-André)

Description

Analyse *Typologie de l'habitat littoral de Pléneuf : - maisons anciennes du 18e et 19èmème siècle, à 1 ou plusieurs étages sous combles, façades en pierres « bleu », linteaux des huisseries en granite et angles de façades traitées en grès rose. Les toits sont en ardoises et comportent souvent des lucarnes, - maisons ou corps de fermes anciens, logis-étables, réhabilités de façon hétérogène (adjonction ou surélévation avec d´autres matériaux, revêtement de façades) - villas dites « balnéaires », du début du 20èmème siècle, façades mêlant granite, grès, briques, avec balcons en bois, - grandes maisons de style néo-breton, construites de 1945 à nos jours, utilisant en grande portion le granite, l´enduit blanc ou le grès rose, - maisons ordinaires, sans caractère particulier, qui occupent les nouveaux espaces constructibles, - nouvelles résidences à occupation saisonnière d'architecture nouvelle.
Historique *L'architecture littorale de Pléneuf-Val-André montre sa singularité dans la succession des ouvrages portuaires : quais et cales maçonnées en pierres de taille du port de Dahouët, intégrés dans un environnement bâti de qualité : anciennes maisons du 19e et du 18e siècle de marins-pêcheurs, d'armateurs et de négociants, (rive droite du port et hameau portuaire du Mûrier). Ces demeures massives de trois ou quatre étages ont été réalisées avec une pierre d 'extraction locale appelée le "bleu". Elles forment souvent un alignement continu de maisons anciennes (quai des Terre-Neuvas). Le secteur du Mûrier dispose d'un habitat plus resserré, avec des maisons très anciennes, du 17e et 18e siècle, mais aussi très remaniées (rue du Mûrier : maison de Jean Le Péchon, ancienne maison des salines, four à chaux). Ce quartier, qui rejoint les anciennes routes du Bécleu et du Bignon, a su conserver son identité. Le secteur des Mielles est réservé à un habitat plus pauvre, de marins notamment, avec des petites maisons anciennes, de caractère, insérées dans un quartier de nouvelles résidences. A partir de ce premier constat, on peut remarquer le manque d'homogénéité du bâti littoral, dans les quartiers périphériques du port, de Port Pily au plateau des Guettes. Le moulin à marée de Dahouët représente un édifice témoin remarquable de la littoralité du port de Dahouët, en relation avec l´étang. Les réutilisations successives de ce bâtiment n´ont pas su conserver son intégrité apparente, qui mériterait d´être restaurée, pour une utilisation pédagogique et historique. Nous avons repéré 27 oeuvres, dont 16 œuvres, que nous considérons à étudier et 3 oeuvres à signaler : le port de Dahouët dans son ensemble, le four à chaux et le puits du Vau Gouellon. Le port de Piégu, la promenade du Val-André et la pointe de Château-Tanguy représentent un deuxième ensemble, où se mêlent des éléments bâtis de l'architecture portuaire et balnéaire de la fin du 19e siècle et de l'entre-deux-guerres (sans unité ou typologie particulière), de grandes maisons de style néo-breton, des vestiges de l'architecture militaire de la seconde guerre mondiale (blockhaus intégrés aux propriétés publiques et privées) et des aménagements plus récents pour l'école de voile. Observations L'ensemble portuaire urbain de Dahouët mériterait une étude d'aménagement et de sauvegarde dans le cadre d'un projet de ZPPAUP, avec un label "port de caractère". En effet, les fonctions portuaires de pêche et de plaisance cohabitent avec des activités d'accueil d'un public spectateur de ces activités et consommateurs des nouveaux commerces du port. Cependant, la circulation piétonne et routière, actuellement discontinue, le stationnement sur les quais, les couloirs de vision interrompus, posent des problèmes d'accès à ce patrimoine. Un parcours d'interprétation du port de Dahouët pourrait être envisagé avec le concours de l´association « Atelier du patrimoine", avec une signalétique permanente appropriée. L' architecture balnéaire du bord de mer du Val-André, malgré son relatif manque d´unité d´architecture et de façade, conserve cependant un certain pouvoir d´attractivité, et mériterait d'être inscrit en secteur sauvegardé, pour limiter de futurs projets d´urbanisme. Les ouvrages de défense, représentant les deux architectures militaires du 18e et de la seconde moitié du 20e siècle, mériteraient être interprétés et sauvegardés comme les derniers éléments témoins de la défense côtière de Pléneuf-Val-André à 200 ans d'intervalle.


Note**Données issues du portail patrimoine.bzh édité par le Service régional de l'Inventaire


Informations

FondsJoseph des Bouillons
ThématiqueLITTORAL ; MANOIRS, CHATEAUX ET MAISONS
Sujet(s)quai, port, maison, moulin, mur de soutènement, saline, four à chaux, promenade, pont, séchoir, ensemble du génie civil, usine de construction navale, bassin à flot, sémaphore, grenier à sel, phare, route, puits, mer, baignade, plage, station balnéaire
Identifiant4J_22186_01_0023


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