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La digue-promenade du Val-André (Pléneuf-Val-André)

Description

Analyse *La grève ou plage de Saint-Symphorien s'étend sur 2 km de la pointe des Murs-Blancs à celle de Piégu. C'est aujourd'hui une plage de sable sur une ancienne plage de galets (cordons de galets en forme d'anse), qui a été alimentée et réaménagée avec du sable artificiel. Les murs de la digue-promenade du Val-André sont verticaux. Ce type de construction peu inspiré de l'architecture inclinée du quai Célestin Bougué subit régulièrement des ruptures, des brèches consécutives à l'assaut des vagues, non amortis par un ouvrage aux formes plus convexes. Cependant, les services techniques de la commune ont récemment rectifié le couronnement du quai Bouglé, pour freiner les effets de la houle. La terrasse de la rotonde en demi-lune mesure 12,50 m de rayon, avec un garde-corps de 1m de hauteur. Les deux cales inclinées sont larges de 2,50m. Cette terrasse s'appuie sur un épi rocheux, dont les galets ont servi de remblais à la rotonde.
Historique *Du cordon de galets à la digue-promenade A l'origine, de Piégu aux Murs-Blancs, la plage du Val-André était formée d'un cordon de galets continu, avec un épi rocheux au niveau de la Rotonde actuelle. Ces galets sont mobiles et s'accumulent avec les effets de la houle et de la dérive littorale en amont de la plage vers l'ouest et les Murs Blancs. Cependant, le dégraissement de la plage au profit du sable, qui a remplacé les galets, a fragilisé le bord de côte, que les riverains ont du consolider en construisant des murs de soutènement ; ce qui va constituer la première forme de digue, avant l'aménagement par la municipalité de l'ouvrage qu'on appellera : la digue-promenade. Cependant, la digue actuelle rectiligne nécessite de fréquents travaux de consolidation, à cause des nombreuses brèches causées par la mer entre le Grand Hôtel et la Rotonde, zone particulièrement exposée et dépourvue de galets. La digue promenade de M°. Cotard Le projet de digue-promenade a été initiée à l'origine par le promoteur immobiler Charles Cotard qui a commencé à ériger une digue-promenade : quai de la Guérette devenu aujourd'hui le quai Célestin Bouglé, dans la 4e quart du 19e siècle. La commune du Val-André poursuivit l'ouvrage dans le 2e quart du 20e siècle en construisant une digue devant la plage Saint-Symphorien avec un boulevard attenant. Un corps de garde métallique a été reconstitué en 1990 pour la sécurité des promeneurs. Les villas qui bordent aujourd'hui cette promenade forment un ensemble cohérent, représentatif de l'architecture balnéaire pléneuvienne, dont l'ensemble devait être protégé. Origine de la plage Saint-Symphorien La plage Saint-Symphorien représente dans l'histoire religieuse le premier site où fut évoqué le débarquement de ce nouveau moine évangélisateur venu de Grande-Bretagne pour évangéliser les armoricains. Une chapelle dépendant du Guémadeuc, lui fut dédiée autrefois, avant d'être détruite en 1827. En période de sécheresse, une procession partait de cette chapelle et la statue du saint était portée jusque la mer en demandant de la plée par dessus la Dahouée . Naissance de la digue-promenade Tous les lots en bordure de mer et de la plage étaient très demandés, vers 1905, la Promenade des Grèves comptait au moins 25 villas. Les Parisiens, ces "hors-venus" comme les appelaient les habitants allaient conquérir le territoire du bord de mer au cours de la 1ère moitié du 20e siècle, attirés par ces longues plages et le premier "Guide touristique du baigneur", publié en 1883 par Danycan de L'Espine. C'est le long de cette plage que fut entre les deux siècles du 19e et du 20e la grande Promenade du Val-André, nouvel espace aqualude et nouveau territoire de socialisation. Un règlement de la plage fut érigé en 1921. Les dépliants publicitaires vont se multiplier au cours du 2e quart du 20e siècle, vantant les mérites de la sation balnéaire. Une flamme Daquin fut même éditée pour l'envoi caractérisé du courrier. Les cabines de bain en dur furent construites en 1937 pour remplacer les cabines en bois, inspirées des cabines de Perros-Guirec, parfois tirées par un cheval, louées par le syndicat des propriétaires du Val-André. Les Pléneuviens de souche habitaient le vieux village du Val, rattaché à la paroisse de Pléneuf, qui représentait au 19e siècle le village des armateurs. En avant du boulevard de la plage, afin de cacher un aqueduc, qui canalise les eaux pluviales des fossés des routes du centre de Pléneuf, un mur de soutènement de 1,55 cm au-dessus des plus hautes mers fut construit en 1931, avec une rotonde en demi-lune et deux cales inclinées (pour la descente à la plage). Cette terrasse semi-circulaire dut être endiguée une surface de 570 m2 sur le DPM concédé à la commune. Un garde-corps défendait la rotonde côté mer et une belle rosace carrelée fut dessinée au sol. Des escaliers furent ensuite construits en face de chaque rue menant à la plage. Dés 1883, le promoteur Cotard allait aménager des dépôts de sable sur la plage du Val-André. Le syndicat des propriétaires du Val-André créé en 1894 fit procéder à son tour à l'enlèvement des galets sur la plage et obtint de la municipalité le règlement de la question de l'enlèvement de la marne, en faisant construire par la commune la route de la plage des Vallées avec la cale, qui permettrait aux agriculteurs de se servir sur cette grève. L'électrification de la digue-promenade fut effectuée en 1910 après l'édification de l'Hôtel de la plage sur l'initiative de Cotard. En 1921, le classement du Val-André en station climatique permit de rétablir les jeux au casino édifié depuis 1883, sous l'égide de Charles Cotard. Le nouveau casino fut construit en 1934 (architecte Le Goullec et Petit). Il nous faut remarquer que le premier casino avait le même architecte que la villa "Le Croissant" et le même toit que l'hôtel du Verdelet qui faisait guinguette. Il fut réquisionné en 1940 pour être école publique. A remarquer : - l'Hôtel de la plage, construit par Cotard, premier hôtel de la station, tenu par M° Richel. Aujourd'hui maison "Ty mad coz", elle a conservé son authenticité. - la Villa "Stella", construite au 20e siècle, qui représente l'archétype des villas du quartier cossu du Val-André. Elle est bâtie en bois, avec du grés rouge de Pléhérel et un peu de mosaïque - la Villa "Cornu" construite en 1933 par l'architecte Hémard, en granite et béton - la Villa "Thérèse" de Célestin Bouglé - la Villa "Nubar Pacha", construite en 1890 pour M° Nubar Pacha, ancien ministre égyptien de l'Instruction Publique, ami de Cotard, acquise en 1907 par la famille Guillemot qui l'habite toujours - la Villa "Les Pommiers", construite en 1928, conçue par Hippolyte Abraham, célèbre architecte, qui fit ses premières gammes de moderne sur la côte d'Emeraude et à Sables-d'or-les-Pins - la Villa "Le Croissant" de Serkis-Bey et à côté la villa de style normand : La Bretonnerie - la Maison de la Communauté, construite entre 1883 et 1899, en granite de Languédias et grés d'Erquy, avec le logement des religieuses et la chapelle (archiecte Morvan). Elle gardera son rôle de pension de famille jusqu'en 1994.


Note**Données issues du portail patrimoine.bzh édité par le Service régional de l'Inventaire


Informations

FondsJoseph des Bouillons
ThématiqueLITTORAL, MANOIRS, CHATEAUX ET MAISONS
Sujet(s)digue, plage, mer, habitation, promeneur
Identifiant4J_22186_01_0009


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