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Cale de Mordreuc (Pleudihen-sur-Rance)

Description

Analyse *La cale présente un seul alignement, comprenant un palier haut et un palier final encadrant un plan incliné fléchissant sur toute sa longueur.Côté ouest, le mur de soutènement, élevé en perré, témoigne d'un fruit de quarante-cinq degrés qui ne permet pas l'accostage. Seuls le bout de la cale, appelé musoir, et le côté ouest ont un fruit d'un cinquième qui permet aux navires d'aborder. L'ensemble est construit en moellons de granit.Les pierres de couronnement, encore apparentes, sont en moellons de granit équarris. Seul le musoir bénéficie de pierres de taille en granit, renforçant cette partie de l'ouvrage particulièrement sollicitée par les flots.La surface de roulement de la cale est recouverte de béton bien que les archives témoignent d'un "cantelage" primitivement réalisé en pavés de granit.Un escalier en béton flanque le mur occidental, au niveau du premier palier, pour permettre de descendre sur la plage. Deux échelles de secours sont encastrées dans les flancs est et nord de la cale. Un organeau d'amarrage est fixé en bout de cale, les autres points d'attache, plus modernes, consistent en des pitons d'inox et de bronze, percé d'un trou, destiné à recevoir l'amarre. Sur le musoir, se trouve également un mât gradué qui signale l'extrémité de l'ouvrage à marée haute.
Historique *La configuration de cette baie dominée par les herbus et de petits étiers qui se découvrent à marée basse, a donné naissance aux nombreuses souilles creusées pour l'échouage des gabares. Ces embarcations à fond plat, qui ont servi au transport des marchandises en vallée de Rance pendant des siècles, étaient dépendantes des horaires de marées.Le 1er novembre 1862, les propriétaires cultivateurs et marchands de la commune de Pleudihen-sur-Rance écrivent au préfet pour lui demander d'intercéder auprès du Gouvernement afin d'obtenir un port plus près de leur bourg. En avril 1875, le préfet demande aux ingénieurs des Ponts-et-Chaussées des Côtes-du-Nord de dresser un projet. Pour en réduire le coût, estimé à 60.000 francs, il leur est demandé de supprimer le terre-plein prévu à l'origine de la cale, de faire l'impasse sur les tablettes de couronnement et de construire les murs de soutènement en pierres sèches. Ce projet est définitivement adopté le 29 mai 1876 par décision du ministre des Travaux publics. La construction est confiée, par adjudication, à Bertrand Stourm, qui s'engage à la réaliser pour un montant de 35.500,39 francs.Le procès-verbal de réception provisoire des travaux est dressé le 30 avril 1878. Entre 1892 et 1893, le rocher de la moulière est aplani, au droit du musoir - terme qui désigne l'extrémité de la cale - pour faciliter l'accostage.Des projets d'extraction du rocher du Bouvet, à l'entrée de la baie de Mordreuc, et le prolongement de la cale sur trente mètres ont été mis à l'étude en 1893 et 1932.Un réaménagement du haut de la cale, non daté, a cependant été effectué depuis. Les deux rampes d'accès à la grève, de cinquante mètres de long et dix mètres de large, qui partaient de chaque côté du palier supérieur, et perpendiculairement à celui-ci, ont disparu. La cale a été surélevée sur son premier tiers, créant ainsi un cassis, sorte de dos-d'âne, comme en attestent les murs de soutènement où se perçoivent les reprises de maçonnerie.


Note**Données issues du portail patrimoine.bzh édité par le Service régional de l'Inventaire


Informations

FondsJoseph des Bouillons
ThématiqueLITTORAL
Sujet(s)cale, jetée, fleuve, estuaire, homme
Identifiant4J_22197_01_0017
Matériaux des mursgranite, moyen appareil, pierre de taille


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