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Eglise paroissiale Saint-Juvat (Saint-Juvat)

Description

Analyse *Plan en croix latine. Trois vaisseaux. Choeur plus étroit terminé par un chevet à pans coupés. Bas côtés en appentis. Porche au sud. Clocher de charpente en haut de nef. Charpente lambrissée.
Historique *La paroisse de Saint-Juvat dont l´origine remonterait selon certains auteurs au 7e siècle dépendait jusqu´en 1767 de l´abbaye Saint-Magloire de Léhon. L´église mentionnée en 1158 dans la confirmation des biens de cette abbaye se reconnaît partiellement dans sa forme romane, composée d´une seule nef terminée par un arc triomphal menant à un choeur plus bas et plus étroit, selon un modèle similaire à ceux des églises de Tréfumel et de Saint-Maden. Une première reconstruction est mentionnée par certains auteurs en 1364 sans qu´il soit possible d´en voir la trace dans l´édifice actuel. Tout au plus pourrait-on y rattacher un enfeu de la chapelle sud et un linteau porteur d´un écu muet remployé dans le mur sud du bras sud, vestiges probables d´une ancienne chapelle seigneuriale. Quant au portail ouest, dont le style accuse la première moitié du 13e siècle, il ne peut guère être rattaché à cette date. L´église est agrandie vers la fin du 15e siècle ou le début du 16e siècle d´un bas côté au nord et d´une sacristie dont un pan de mur intérieur a été conservé avec une armoire murale à 4 vantaux. Les colonnettes de style gothique qui l´encadrent sont de même facture stylistique que le portail sud pour lequel René Couffon donne une date de 1508, sans sources. Une inscription gravée dans le bas-côté nord attribue avec précision les travaux du 17e siècle menés par Gilles le Corvaisier et Jean Caharel : « A ESTE BASTY DU TEMPS DE MISSIRE GILLE LE CORVASIER RECTEUR DE CEANT ET DE ME IAN CAHAREL ET JULIEN BIFART TRESORIERS L´AN 1668. ». Ces travaux concernent notamment la reconstruction de la sacristie au nord. On sait également par des travaux historiques que la charpente de l´église a été refaite à cette date par Pierre Fabien, « couvreur de pierres de son art à Guenroc ». La sacristie, accessible depuis le bas-côté nord par une belle porte en plein cintre cantonnée de pilastres, a conservé son vantail d´origine renforcé d´un blindage. Cette porte est surmontée d´une arcade actuellement murée correspondant à une tribune surplombant le choeur. Celle-ci est distribuée par un escalier en vis situé dans l´épaisseur du mur ouest de la sacristie. Ce principe de salle haute à tribune, initialement réservé à l´usage du seigneur principal et emprunté au modèle médiéval, a peut-être servi ici de lieu de réunion pour le conseil de fabrique. Le bras sud est édifié en 1694 comme en rendait compte une inscription disparue « Mre M. PICOUAIS R.C 1694 ». La pile intermédiaire de plan carré ornée des armoiries de la famille de la Motte de la Vallée atteste que cette partie de l´édifice servait de chapelle seigneuriale. Le chevet à trois pans fut vraisemblablement ajouté à cette date pour agrandir le choeur. Des aménagements se poursuivent durant le 18e siècle comme l´attestent les dates portées à l´extérieur de 1750 et 1784 (fenêtre ouest du bas-côté nord). Le bas-côté sud a été ajouté en 1836 comme l´atteste une inscription sur un chapiteau qui témoigne des travaux effectués par le recteur François Leroy. Une nouvelle sacristie fut adjointe en 1842, disposée à l´oblique entre le chevet et le bras sud. Le mobilier liturgique, autels et retables sont des 18e et 19e siècles ainsi que le décor peint du choeur représentant le Christ bon pasteur.


Note**Données issues du portail patrimoine.bzh édité par le Service régional de l'Inventaire


Informations

FondsJoseph des Bouillons
Sujet(s)église paroissiale
Identifiant4J_22308_01_0003
Matériauxardoise
Matériaux des mursfalun, granite, moellon, pierre de taille, appareil mixte


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