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Le bourg de Saint-Gilles

Description

Analyse *Le bourg de Saint-Gilles est marqué par différentes typologies d'architectures. Il rassemble dans un espace relativement restreint, divers bâtiments qui répondent à plusieurs types de fonctions : religieuse, sociale, économique, culturelle, civile, publique etc. Ils sont construits en matériaux différents, datant d’époques différentes et ont, ou ont eu, diverses fonctions.Les maisons d'habitations :Les maisons d’habitations sont les édifices que l’on retrouve le plus dans le bourg de Saint-Gilles. Elles sont en général composées d'une fenêtre, d'une porte au rez-de-chaussée et d'une fenêtre à l'étage. Souvent, la fenêtre du rez-de-chaussée est placée au plus près de la cheminée et la porte d'entrée est la plus éloignée possible pour éviter de faire fumer le feu dans l'âtre. Les maisons sont construites en front de rue en ne respectant plus l'orientation vers le sud pour bénéficier de la chaleur solaire. Le centre bourg est marqué par la présence de trois maisons bourgeoises. Deux maisons se situent rue du Prieuré et une se trouve sur la place de l'église. Selon un acte de vente daté de 1887 la plus ancienne maison bourgeoise serait celle du 4 rue du Prieuré. Elle est constituée d'un rez-de-chaussée et de deux étages plus d'un grenier. Elle est constituée de six travées. Le deuxième étage est marqué par la présence d'une ouverture en œil-de-bœuf. Enfin, cette demeure possède un toit à la Mansart, ce qui est caractéristique des demeures bourgeoises. La richesse des propriétaires étaient indiqué par la présence de granit aux appuis de fenêtres et à l’encadrement de la porte d'entrée. Ces maisons témoignent de l’apparition d’une bourgeoisie rurale dans Saint-Gilles et ce dès la moitié du XIXème siècle.Les commerces :En plus des habitations, le bourg est composé d’édifices liés à l’activité commerciale et économique. Entre 1920 et 1940, il y a 18 débits de boissons. Ces débits de boisson étaient en même temps boucher, coiffeur, cordonnier, etc. comme en témoigne cette ancienne boucherie-débitant rue de Rennes.Les maisons à boutique sont des constructions en front de rue, parfois à pan coupé quand elles se trouvent à un carrefour. Dans ce cas l'accès à la boutique se fait par le pan coupé. Cette typologie est illustrée par la maison à boutique au croisement de la rue de Montfort et de la rue du Parc. C'était l'ancien hôtel des Postes et l'un des débits de boisson du bourg. Dans les années 1930, plusieurs commerces sont construits dans le bourg par la même famille. Ceux-ci ont pour caractéristique de se détacher du reste du paysage urbain. Alors que les maisons d'habitations sont en terre et couverte d'un enduit à la chaux, ces commerces sont entièrement construits en pierre, plus particulièrement du schiste pourpre et du poudingue (pierre de Montfort). Ceux sont les commerces installés 10 rue du Centre (actuel PMU) et 10 rue de Rennes. La vitrine art-déco de cette dernière est d'origine et en excellent état. Un autre commerce se détache du paysage urbain. La maison construite au 35 r de Rennes était la maison de l'un des charrons de la ville. Elle est construite dans un matériau innovant pour l'époque : des parpaings de béton moulé provenant de la briqueterie de Saint-Ilan, près de Saint-Brieuc. La maison située en front de rue est construite sur l'axe principal, près de l'entrée de la commune. L'actuel cabinet médical était à l'origine la bonneterie et l'épicerie de la femme du charron, Mr Eveillard. Les mairiesLa commune de Saint-Gilles a connu plusieurs mairies jusqu’à l’actuelle qui se situe au nord de l’église. Jusqu’en 1955, la mairie était située rue du Relais. L’édifice qui comportait également l’école publique était un bâtiment à deux niveaux, probablement construit en terre en 1895. Il a aujourd'hui laissé place à un immeuble. En 1955, la mairie déménagea rue du Centre, dans un bâtiment à l'architecture typique de l'immédiat après-guerre, construit avec des matériaux modernes. Cette mairie servait également de poste. 26 ans plus tard, en 1981, une toute nouvelle mairie est construite rue du Prieuré. Elle sera en activité jusqu’en 2015 avec la création de la nouvelle et actuelle mairie.Les écolesLe bourg actuel comporte deux écoles. L’école privée du Sacré-Coeur, construite en 1933, située rue de la Prouverie. Il s’agit d’une construction en poudingue avec une extension plus récente en parpaing et béton. Ecole des filles à l'origine, elle devient mixte en 1965. La deuxième école est l’école primaire publique Jacques Prévert construite en 1981. En plus de celles-ci, nous savons qu’il y eu d’autres écoles à Saint-Gilles. Au nord de l’église tout d’abord. Elle aurait été construite en 1830 et était tenue par des religieuses. La cour de récréation, le préau et le bâtiment principal étaient entourés d’un mur d’enceinte. Ces éléments ont aujourd’hui totalement disparus, seuls les plans conservés aux archives municipales, ainsi que d’anciennes photos, témoignent de son existence. Enfin, il existait également une école publique, située dans le même bâtiment que la mairie rue du Relais, construit en 1895.Les anciennes halles :Le bourg de Saint-Gilles comportait des halles. Celles-ci sont visibles sur le cadastre ancien de 1829, elles étaient situées tout près de la place de l’église. En 1631, le roi Louis XIII avait accordé au seigneur de Saint-Gilles, René de Montbourcher, de tenir un marché chaque semaine, ainsi que deux foires annuelles. Après avoir servi de grange, elles ont aujourd’hui disparu, laissant place à un pavillon d’habitation.
Historique *Le bourg de Saint-Gilles s'est construit autour de deux pôles : l'un religieux et l'autre économique.La première mention la paroisse de Saint Gilles apparait en 1152 dans le cartulaire de l’abbaye de Saint Mélaine de Rennes. L'église et le prieuré sont construits au croisement de deux chemins. Ils sont placés sous la protection d'une motte castrale à 800 m au sud-ouest, au lieu-dit actuel de La Porte. Au 18e siècle, l'axe nord-sud croise la voie royale aménagée à partir de 1720 et reprenant un axe déjà existant. L'augmentation de la fréquentation de la voie encourage l'implantation de commerce, telle que la maison dite de la Forge, construite au plus tard au 18e siècle et détruite vers 1975. Le faux-bourg de la Forge se développe au fil des siècles. Il est séparé de quelques centaines de mètre de l'église. Le bourg se développe au 19e siècle grâce à une nouvelle augmentation de la fréquentation de l'ancienne route royale, qui devient la Route Nationale 12. La rue du Centre est construite à l'ouest jusqu'à l'église. Cependant, le prieuré qui possède des terrains cultivables au nord de l'église forme une séparation physique entre le faux-bourg et l'église. Des maisons à boutiques et des maisons de rapport se construisent au carrefour de l'église. Les maisons bourgeoises se concentrent à l'est de l'église, près de l'ancienne mairie-école (rue du Relais). Ce n'est qu'après la première guerre mondiale que les terrains au nord de l'église se construisent avec notamment l'une des écoles, détruite dans les années 1980.
CommentaireChâteau Plessis-Bertrand


Note**Données issues du portail patrimoine.bzh édité par le Service régional de l'Inventaire


Informations

FondsJoseph des Bouillons
Sujet(s)bourg
Identifiant4J_35275_01_0013


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